Le 11/02/13, nous avons vu se tenir hors d’ASOEE une attaque organisée de plus. Cette fois-ci l’attaque n’est pas venue des MAT avec des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes comme tant de fois par le passé, mais par des flics en civil du commissariat proche et d’une manière qui rappelle les attaques des fascistes d’Aube Dorée.
Plus précisément, un second groupe d’environ 7-8 flics en civil a attaqué sur le côté Patission et Antoniadou les immigrés qui se trouvaient à cette heure-là, en-dehors d’ASOEE, que ce soit vendeurs ou passants. Au même moment un groupe similaire de flics en civil munis des casques et de matraques télescopiques a traversé perpendiculairement la rue Patission au sein du trafic afin d’arriver à la porte principale de l’école et empêcher les gens d’y entrer. Deux immigrés qui sans savoir ce qui se passait vraiment et alors qu’ils tentaient de s’échapper, se sont fait attrapés et tabassés. L’un s’en est “tiré” avec quelques points de suture à la tête et une jambe cassé tandis que l’autre, celui qu’ils n’ont pas tant battu mais qui a eu plusieurs blessures au visage et à la tête, a été arrêté. Il a été accusé de 6 délits (insultes, menaces, résistance, tentative de coups et blessures, possession et utilisation illicite d’arme), lesquelles dont le ridicule paraît dans le fait que l’un des délits, les insultes, et bien sûr avec un langage très riche, est que tout cela vient de la part d’une personne qui ne parle pas du tout grec.
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Des Fleurs Chimiques – Quelques Mots Sur l’Attaque de Vendredi
Le vendredi 19 octobre, vers 11h00, des forces de police ont de nouveau attaqué sans raison les vendeurs de rue immigrés qui prennent place devant l’Université d’Économie [ASOEE]. 30 unités motorisées de l’unité Delta, une unité de la police anti-émeute et un groupe de flics en civil ont foncé vers l’entrée principale du bâtiment, alors qu’au même moment 30 autres motos étaient prêtes à leur “venir en aide” du côté de la rue Mavromateon.
Lors de l’attaque, en plus des coups de matraques et des tabassages, les flics ont aussi lancé des gaz lacrymogènes, 7 grenades assourdissantes et une fusée dans la cour d’ASOEE, alors que deux Delta sont entrés sur le site de l’université. Au cours de l’attaque, la police a détruit les marchandises des quelques-uns des vendeurs et ont arrêté l’un d’entre eux. Parce que cette fois-ci les flics n’ont pas trouvé de pierres à portée de main pour les jeter sur les immigrés qui se défendaient, ils ont arraché et jeté les fleurs que les autorités universitaires a planté afin de faire reculer les vendeurs et non pour des raisons décoratives.
Cet attaque, la première grande opération de l’année contre les vendeurs de rue immigrés d’ASOEE est la suite des attaques quasi quotidiennes que nous avons vécues l’année dernière. Des attaques mineures sont aussi très communes dans le coin. Par exemple, le samedi 13 octobre vers midi, la police a arrêtée six personnes du Bangladesh. Trois d’entre eux ont été emmené par 4 flics de l’unité Dias au poste de police de Kypseli, lesquels sont revenus longtemps après au commissariat, 350€ ont été volé aux vendeurs, ils ont détruit leurs téléphone portable et les isolés dans les toilettes où ils les ont frappé pendant 15 minutes.
L’Université d’Économie, l’un des derniers lieux où les vendeurs de rue immigrés peuvent gagner leur vie en vendant leurs marchandises pour peu d’argent, est devenu la cible d’une vaste oppression et de la barbarie policière à cause de l’existence d’une communauté de lutte dans laquelle se retrouve locaux et immigrés et qui résiste depuis longtemps maintenant.
Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE