Des Fleurs Chimiques – Quelques Mots Sur l’Attaque de Vendredi

Le vendredi 19 octobre, vers 11h00, des forces de police ont de nouveau attaqué sans raison les vendeurs de rue immigrés qui prennent place devant l’Université d’Économie [ASOEE]. 30 unités motorisées de l’unité Delta, une unité de la police anti-émeute et un groupe de flics en civil ont foncé vers l’entrée principale du bâtiment, alors qu’au même moment 30 autres motos étaient prêtes à leur “venir en aide” du côté de la rue Mavromateon.

Lors de l’attaque, en plus des coups de matraques et des tabassages, les flics ont aussi lancé des gaz lacrymogènes, 7 grenades assourdissantes et une fusée dans la cour d’ASOEE, alors que deux Delta sont entrés sur le site de l’université. Au cours de l’attaque, la police a détruit les marchandises des quelques-uns des vendeurs et ont arrêté l’un d’entre eux. Parce que cette fois-ci les flics n’ont pas trouvé de pierres à portée de main pour les jeter sur les immigrés qui se défendaient, ils ont arraché et jeté les fleurs que les autorités universitaires a planté afin de faire reculer les vendeurs et non pour des raisons décoratives.
Cet attaque, la première grande opération de l’année contre les vendeurs de rue immigrés d’ASOEE est la suite des attaques quasi quotidiennes que nous avons vécues l’année dernière. Des attaques mineures sont aussi très communes dans le coin. Par exemple, le samedi 13 octobre vers midi, la police a arrêtée six personnes du Bangladesh. Trois d’entre eux ont été emmené par 4 flics de l’unité Dias au poste de police de Kypseli, lesquels sont revenus longtemps après au commissariat, 350€ ont été volé aux vendeurs, ils ont détruit leurs téléphone portable et les isolés dans les toilettes où ils les ont frappé pendant 15 minutes.

L’Université d’Économie, l’un des derniers lieux où les vendeurs de rue immigrés peuvent gagner leur vie en vendant leurs marchandises pour peu d’argent, est devenu la cible d’une vaste oppression et de la barbarie policière à cause de l’existence d’une communauté de lutte dans laquelle se retrouve locaux et immigrés et qui résiste depuis longtemps maintenant.

Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *