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Pour les 4 détenus lors de la rafle policière à ASOEE le 22-10 | Demonstration 21-12

S’il n’agissait pas de la liberté et de la dignité de 3 hommes, on pourrait parler d’une farce maladroite en quatre actes :

1ère Acte
Mardi le 22 octobre. Une opération policière spectaculaire de plus devant l’université d’ASOEE. Leur but, c’est la répression du commerce des vendeurs de rue. De flics de toute sorte accompagnés de chaînes de télé ainsi que du secrétaire d’Etat, Mitarakis, envahissent l’université. Faisant face aux centaines d’étudiants, ils sont forcés de reculer. Sans que le moindre affrontement ait eu lieu, les flics arrêtent n’importe qui, pourvu qu’il s’agit d’un immigré qui se trouve près de l’université.

2ème Acte
Quatre immigrés se trouvent ainsi chargés des accusations toutes faites :  résistance à l’interpellation et tentative de coups et blessures. Amenés devant le tribunal, le juge décide de les remettre en liberté jusqu’au procès. Les flics pourtant ne sont pas d’accord. Ils considèrent trois d’entre-eux comme un ‘danger pour l’ordre et la sûreté publique’ et décident de les garder au commissariat. Leur décision, ils la basent sur les accusations qu’ils ont fabriqué eux-mêmes. Et le tribunal administratif vient ratifier l’action des flics.

3ème Acte
Le 10 décembre. Un procès de plusieurs heures se déroule devant des dizaines de solidaires. Les témoignages drôles et contradictoires des flics s’écroulent. L’issue du procès est positive – tous les quatre sont acquittés. Des applaudissements éclatent dans une salle pleine de solidaires. On reste avec l’impression qu’ils seront bientôt libérés, près de nous.

4ème Acte
Le 11 décembre. Les 3 immigrés sont toujours détenus chez le commissariat pour des raisons dites administratives. La police, en dépit de l’acquittement, fait tout son possible pour prolonger leur détention.

Autrement dit, la vie et la liberté des immigré-e-s se trouvent sous le pouvoir absolu de la police, à la merci de chaque flic raciste. L’Etat a décidé, à travers un tissu des lois administratives racistes, d’accorder aux flics la capacité d’interpeller, d’arrêter, de juger et d’emprisonner les immigré-e-s avec des procédures sommaires hors de tout contrôle. C’est précisément le cas des détenus d’ASOEE. Les flics ont d’abord fait des arrestations au hasard et puis, afin de justifier l’injustifiable, ils privent obstinément les immigrés de leur liberté. Ils ont chargés quatre d’entre-eux avec des accusations fabriquées seulement pour décider ensuite que les détenus posent ‘un danger pour l’ordre et la sûreté publique’. Et, une fois acquittés par le tribunal, les flics prolongent leur détention d’une manière arbitraire et vindicative, crachent leur haine raciste sur ceux qui luttent pour vivre avec dignité contre les discriminations et le terrorisme de l’état.

Personne n’est intimidé devant les accusations fabriquées – nous sommes tou-te-s empli-e-s de rage

Quand la lutte pour la survie  s’abandonne à la merci de la police, se perd dans des procédures judiciaires obscures,
est baptisé au nom de danger contre l’ordre et la sûreté publique
Notre réponse est : solidarité et luttes communes des locaux et des immigré-e-s

Une histoire qui s’est répétée (pas par hasard) une fois de plus

Le mardi 22 octobre, nous avons été témoins d’une opération policière spectaculaire de plus à ASOEE pour la “répression” du marché à la sauvette qui se tient sur le trottoir de Patission, devant l’école, avec la présence du sous-ministre au développement Noti Mitarakis et des chaînes de télé.

La présence d’un van d’ALPHA en face d’ASOEE depuis 9h du matin n’était bien sûr pas fortuit, alors que l’opération commençait à 11h… Finalement, ils n’ont pas été satisfaits de la façon du déroulement des événements et l’information n’est ni passée dans les bulletins d’informations ni dans le journal de 20h.

Les flics sont entrés dans la cour et dans le même temps ont encerclé l’école, tandis qu’ils permettaient l’entrée seulement à ceux qui montraient une carte d’étudiant. Les MAT, DELTA et DIAS ont demandé à pénétrer dans les bâtiments et ont procédé aux interpellations de tous ceux qui se trouvaient face à eux où autour d’ASOEE, avec pour seul critère la couleur de leur peau (souvenons-nous que le 09/05/12, lors d’une opération similaire, les flics avaient arrêtés un professeur indien universellement connu et invité à ASOEE !).

Des centaines d’étudiants se sont rassemblés dans la cour et ont crié des slogans, exigeants que la police parte. Les flics sont restés environ une heure dans la cour et finalement, ils n’ont pas seulement réussi à entrer dans les bâtiments mais ils ont été chassés de l’école par les étudiants. Néanmoins, ils ont arrêté 4 immigrés en des lieux complètement différents autour de l’école, alors qu’aucun accrochage n’avait précédé les arrestations, et leur ont collé les accusations truquées suivantes (comme d’habitude) : résistance aux autorités et tentative de coups et blessures.

L’après-midi de la même journée, une assemblée générale des étudiants s’est tenue et a décidé l’occupation de l’école jusqu’au jeudi 24/10, une manifestation de protestation contre l’invasion des flics et en solidarité avec les 4 immigrés arrêtés. La manifestation s’est tenue dans la même soirée dans les environs.

Le 24/10, les 4 arrêtés sont passés en comparution immédiate qui a abouti sur un report au 31/10. Le 30/10, les flics ont essayé une fois de plus de créer un climat de terreur autour d’ASOEE, ils sont restés pendant trois heures dans les environs et ont fait usage de gaz lacrymogène. Le jour suivant, au tribunal, l’affaire des quatre immigrés n’a pas été jugé faute de temps et le procès a été reporté au 10/12. Le plus enrageant dans l’affaire est que dès le début, le 24/10, même si la décision du tribunal     prévoyait la fin de la détention et la remise en liberté jusqu’à ce que le procès ne se tienne, les quatre immigrés restent retenus illégalement et sans justification.

Cette situation nous remplit de colère mais ne nous étonne pas, parce que nous savons qu’une partie des habitants de ce pays, les immigrés, sont considérés par l’Etat comme des hommes de seconde catégorie. Beaucoup de mesures racistes limitent leurs vies à un tel point qu’il existe une sérieuse possibilité qu’ils se retrouvent en une nuit à l’autre bout du monde ou dans un centre de détention en Grèce pour 18 mois, méthodes que les flics et leurs chefs politiques vantent à chaque occasion, avec pour but évident que nous nous habituions à la soumission et la misère. La détention d’immigrés sans-papiers pour 12 ou 18 mois présume que c’est un cas exceptionnel dans la loi, mais dans la pratique c’est la règle générale puisque la décision est laissée à la discrétion de la police.

En-dehors du renforcement de mesures spéciales de privation de liberté seulement pour les immigrés, des décrets spéciaux donnent un pouvoir supplémentaire aux flics de poursuivre chaque immigré (avec ou sans papiers), utilisant le “danger pour la sécurité publique ou la santé publique”. C’est donc de décider au fond de confisquer leurs papiers, de les enfermer pendant un an et demi dans un centre de détention et de les expulser. C’est-à-dire que la police peut interpeller un immigré, l’accuser de ce qu’elle veut (ce qu’elle sait très bien faire) et ensuite de décider que son arrestation relève du “danger pour la sécurité publique ou la santé publique” et est donc un motif de détention et d’expulsion. Et dans le cas d’un recours contre cette décision, l’autorité compétente est encore une fois la police… Et quand ces décrets ne sont pas suffisants, la police a le soutien et la couverture politique pour entreprendre et continuer à mener des détentions infondées et vengeresses, sans même qu’il n’y ait une décision écrite, comme cela se passe pour les arrêtés d’ASOEE.

L’attaque qui s’est tenue à ASOEE ne nous semble pas être en-dehors de ce que nous vivons. L’Etat et ses flics nous chassent quotidiennement. Les fascistes avec leur protection se meuvent librement et mènent des attaques dans nos quartiers. Les patrons ont la possibilité de faire ce qu’ils veulent puisque nous sommes pour eux des êtres inférieurs (voir les coups de feu contre les immigrés travailleurs de la terre à Manolada). Ils veulent que nous soyons effrayés, inoffensifs et enfermés dans nos maisons. Sinon c’est “Xenios Dias”, les centres de détention et les expulsions qui nous attendent. Dans les quartiers où nous vivons il y a toujours beaucoup de flics, les chaînes de télé parlent de nous, le gouvernement promulge de nouvelles lois et construit de nouveaux lieux de détention. Ils disent constamment que “nous prenons leur travail” mais c’est ce même Etat qui baisse les salaires, fait fondre les retraites et détruit les services publics gratuits. L’Etat sait que sa politique est très extrême, il choisit de terrifier les gens et de créer un climat de peur au sein des immigrés et de tous ceux qui luttent.

Le but de l’attaque à ASOEE était non seulement pour nous faire peur, mais aussi pour que nous arrêtions ce que nous faisons. Le marché à la sauvette est pour nous la façon d’avoir l’argent dont nous avons besoin pour survivre, payer le loyer, la nourriture et nos factures. Nous voulons travailler pour pouvoir vivre avec dignité. Ce qui dérange l’Etat n’est pas le marché à la sauvette, mais bien notre choix d’être tous ensemble, de nous sentir tous égaux, de faire des assemblées, locaux et immigrés ensemble, de se soutenir l’un l’autre. La seule solution est pour nous de trouver des façons pour co-exister et agir collectivement contre les difficultés que nous rencontrons et toutes celles à venir. Sans hiérarchie et discriminations de sexe, de race ou de couleur, nous nous unissons face à tout type de barbarie, posant les bases d’un monde où nous voulons vivre. Tous ensemble, locaux et immigrés, nous luttons contre le racisme et la misère qu’ils essayent d’imposer.

RÉSISTANCE – AUTO-ORGANISATION – SOLIDARITÉ

LUTTES COMMUNES DES LOCAUX ET IMMIGRÉS

Assemblée des immigrés et solidaires d’ASOEE

Chaque jeudi à 19h à ASOEE

HIER, AUJOURD’HUI ET DEMAIN : LA LUTTE CONTINUE

Le 17 septembre 2013, Pavlos Fyssa, antifasciste et rappeur connu, a été assassiné par des fascistes d’Aube Dorée, payant de sa vie ses choix politiques. Plus tôt cette année, le 17 janvier, Saxtzat Loukman a été poignardé par des membres d’Aube Dorée à Petralona, alors qu’il se rendait à son travail, et seulement parce qu’il était immigré.

Des milliers de personnes ont pris part aux rassemblements et manifestations qui ont immédiatement suivis à Keratsini, sur le lieu du meurtre, mais aussi dans toute la Grèce : à Chania, Thessalonique, Patras, etc.
Dans le même temps, journalistes et politiciens faisaient semblant d’être choqués et continuaient avec des révélations sur les crimes d’Aube Dorée qui furent si longtemps cachés et fêtaient les poursuites judiciaires voire sa fermeture. Mais ce qu’ont oublié – volontairement – de préciser ces derniers, c’est que les fascistes et l’État vont main dans la main. Leurs discours et pratiques ont dans le fond beaucoup en commun : le 1er février de cette année, Babacar Ndiaye, immigré vendeur de rue, a été assassiné lors d’une course-poursuite avec la police municipale à Thissio. Aucune procédure n’a été lancée jusqu’aujourd’hui. Depuis des années, et pas plus tard que le 18 septembre, les fascistes se placent derrière les lignes de la police pour jeter des pierres sur les manifestants et participent aux tabassages. En septembre 2012, les fascistes avaient mené une série d’attaques contre des immigrés dans les alentours de la place Amerikis, avec pour la police en spectatrice. Comme réponse aux pogroms, une manifestation antifasciste à moto a été organisé le 30 septembre à Athènes, laquelle a été attaqué sauvagement par la police et les 15 antifascistes qui furent arrêtés furent torturés après leurs arrestations et lors de leur détention à GADA. Ils furent également poursuivis pour crimes aggravés. Le gouvernement grec ouvre de nouveaux centres de détention pour immigrés, organise l’opération de rafle massive “Xenios Dias”, construit un mur à la frontière avec la Turquie et y place des mines, parles des immigrés comme une “bombe hygiénique prête à exploser”. Les flics arrêtent, tabassent, torturent et tuent dans les commissariats. Les patrons exploitent des immigrés sous des conditions de travail et de vie misérables, encore une fois avec la tolérance des autorités, et quand certains osent revendiquer leurs droits, comme cela s’est passé à Manolada en avril dernier, ils n’hésitent à aller jusqu’à leur tirer dessus.

De l’autre côté, la justice, qui laisse faire tous cela et encore beaucoup plus, poursuit aujourd’hui les immigrés qui se sont révoltés à Amygdaleza le 10 août passé. Quand les fascistes s’organisent pour accomplir leur sale besogne assassine, les flics, la justice et l’État tournent le dos et regardent ailleurs.

Comment peut-on alors croire que l’interdiction du parti néo-nazi changera quelque chose à la situation actuelle, quand ses membres seront toujours là à propager leurs idées racistes, à attaquer tous ceux et celles qui résistent et à tenter de prendre le pouvoir ? Le problème du fascisme sera-t-il réglé par une loi ? Peut attendre de l’État qui chaque jour nous opprime de rendre la justice ? Est-ce une solution de demander une aide institutionnelle, dans l’attente que d’autres agissent en notre nom, restant passifs et sans rien faire de nous-mêmes pour nous ?

Aujourd’hui, encore et toujours, les attaques contre les immigrés continuent, avec les arrestations sur les places et dans les quartiers, avec l’esclavage moderne dans les centres de détention pour immigrés, à ASOEE, avec l’intervention de la police anti-émeute et des flics en civil qui chassent les vendeurs de rue. La répression continue, avec les matraquages et les gaz lacrymogènes contre les manifestants, la prison pour ceux arrêtés pendant les rassemblements, les licenciements massifs, les expulsions de lieux occupés et les flics à chaque coin de rue. Les forces du gouvernement, avec l’aide de leur bras droit, les fascistes, attaquent tous ceux qui refusent de baisser la tête et de leur obéir.

Aujourd’hui, le slogan “luttes communes des immigrés et locaux” est plus que jamais d’actualité, parce que c’est nous tous, immigrés avec ou sans papiers, grecs, pauvres ou non, qui sommes la cible de l’État, des para-étatiques et de chaque fasciste, nous qui devons ensemble nous soulever, parce que la volonté et le courage de lutter nous unissent. Parce que la lutte continuelle pour un monde nouveau est la meilleure manière de se souvenir de tous ceux qui sont morts en se battant pour la vie.

Pour nous, la seule solution est de trouver des moyens pour coexister et agir collectivement contre tout ce qui se passe. Immigrés et locaux, ensembles, sans hiérarchie ni discriminations de race, sexe ou couleur, unis contre chaque forme de fascisme et la barbarie policière, pour un monde que nous voulons créer. C’est entre autres pourquoi nous participons à l’assemblée des immigrés et solidaires d’ASOEE, essayant à travers les luttes communes d’immigrés et solidaires de faire face aux attaques que nous subissons et que nous subirons à l’avenir. Nos armes dans cette bataille seront la solidarité et l’égalité.

Nous ne combattons pas seulement nos ennemis mortels les fascistes, qui sont proches mais aussi en-dedans le gouvernement et qui mettent nos existences même en péril. Nous combattons pour nous, l’amitié, des droits justes, la paix et la justice, pour un lendemain meilleur.

RÉSISTANCE – AUTO-ORGANISATION – SOLIDARITÉ
LUTTES COMMUNES DES IMMIGRÉS ET LOCAUX
ÉCRASEZ LES FASCISTES DANS CHAQUE QUARTIER

En ce qui concerne cette semaine à ASOEE

L’opération policière spectaculaire du lundi 1/4 ressemblait à une nouvelle phase d’attaque de flics dans les environs d’ASOEE, durant laquelle des escouades de MAT ont encerclé l’école et attaqué les immigrés vendeurs de rue, tandis que des journalistes de télévision qui se trouvaient dans les environs “par hasard” ont filmé les événements pour être retransmis aux nouvelles de 20h.

Le mardi, 2/4 de nombreux groupes de flics en civil ont encerclé le pâté de maison d’ASOEE depuis 6h du matin et pendant 3h ils ont contrôlé les immigrés, interpellant même 2 immigrés Bangladais.

Le jour prochain, mercredi 3/4 le contexte était à nouveau le même, des flics en civil et en uniforme faisant des rondes autour d’ASOEE depuis le matin, cherchant les immigrés qui vendent leurs marchandises devant l’école. Parce que, de ce qu’en disent les médias de masse, le gouvernement et le reste des cannibales, les immigrés sont les responsables de la dette du pays pour défaut de paiement de taxes ! Donc, selon leurs pensées humanistes la solution appropriée est de les entasser dans des centre de détention. De plus, se trouvaient avec les flics en civil 3 personnes qui portaient des t-shirts d’Aube Dorée. Finalement, les derniers flics en civil qui faisaient des rondes devant ASOEE se sont fait dégager par des solidaires et des étudiants vers 11h.

Hier, jeudi 4/4 le contexte n’a pas changé. Depuis 6h du matin jusqu’a 11h des flics en civil ont encerclé le pâté de maison d’ASOEE pour bloquer l’arrivé des immigrés.

SI VOUS PENSEZ QU’ON VA RESTER LES BRAS CROISÉS FACE À LA MISE EN OEUVRE DE DACHAU MODERNES
VOUS VOUS TROMPEZ LOURDEMENT…

GUERRE À CEUX QUI ONT DÉCLARÉ LA GUERRE AUX PAUVRES ET À TOUS CEUX QUI LUTTENT

LUTTES COMMUNES DES LOCAUX ET IMMIGRÉS POUR LA DIGNITÉ, L’ÉGALITÉ ET LA LIBERTÉ

Des Fleurs Chimiques – Quelques Mots Sur l’Attaque de Vendredi

Le vendredi 19 octobre, vers 11h00, des forces de police ont de nouveau attaqué sans raison les vendeurs de rue immigrés qui prennent place devant l’Université d’Économie [ASOEE]. 30 unités motorisées de l’unité Delta, une unité de la police anti-émeute et un groupe de flics en civil ont foncé vers l’entrée principale du bâtiment, alors qu’au même moment 30 autres motos étaient prêtes à leur “venir en aide” du côté de la rue Mavromateon.

Lors de l’attaque, en plus des coups de matraques et des tabassages, les flics ont aussi lancé des gaz lacrymogènes, 7 grenades assourdissantes et une fusée dans la cour d’ASOEE, alors que deux Delta sont entrés sur le site de l’université. Au cours de l’attaque, la police a détruit les marchandises des quelques-uns des vendeurs et ont arrêté l’un d’entre eux. Parce que cette fois-ci les flics n’ont pas trouvé de pierres à portée de main pour les jeter sur les immigrés qui se défendaient, ils ont arraché et jeté les fleurs que les autorités universitaires a planté afin de faire reculer les vendeurs et non pour des raisons décoratives.
Cet attaque, la première grande opération de l’année contre les vendeurs de rue immigrés d’ASOEE est la suite des attaques quasi quotidiennes que nous avons vécues l’année dernière. Des attaques mineures sont aussi très communes dans le coin. Par exemple, le samedi 13 octobre vers midi, la police a arrêtée six personnes du Bangladesh. Trois d’entre eux ont été emmené par 4 flics de l’unité Dias au poste de police de Kypseli, lesquels sont revenus longtemps après au commissariat, 350€ ont été volé aux vendeurs, ils ont détruit leurs téléphone portable et les isolés dans les toilettes où ils les ont frappé pendant 15 minutes.

L’Université d’Économie, l’un des derniers lieux où les vendeurs de rue immigrés peuvent gagner leur vie en vendant leurs marchandises pour peu d’argent, est devenu la cible d’une vaste oppression et de la barbarie policière à cause de l’existence d’une communauté de lutte dans laquelle se retrouve locaux et immigrés et qui résiste depuis longtemps maintenant.

Assemblée d’immigrés et solidaires d’ASOEE