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(English) Photos du rassemblement à Syntagma (Samedi 14.3)
(English) Photos du rassemblement à la place Amerikis à 7.3.15
(English) ECRASONS LA PEUR | DESCENDONS DANS LA RUE
(English) Solidarité avec les immigrés accusés pour la révolte d’Amygdaleza | Rassemblement Lundi 3 Novembre tribunal Degleri (blv.Alexandras)
Discussion Polytexneio 20/6 19.00 | Mikrofoniki Thisseio 21/06 19.00 | Rassemblement Evelpidon 25/6 09.00
Liberte Pour les Arrêtés MIKROFONIKI thissio 22/4 17:00 / RASSEMBLEMENT evelpidon 23/4 12:00
Ca fait plus d’un mois qu’Asoee est devenu le théâtre d’une démonstration de force par la police. Tous les jours il y a des flics qui stationnent tout autour pour nous faire peur et pour que nous cessions de vendre devant l’université. A cause des élections municipales qui approchent, tous les candidats veulent montrer qui est le plus efficace à rétablir l’ordre dans le centre-ville, qui est le plus sévère contre nous les immigrés, qui est le plus sévère contre les étudiant-e-s qui luttent tous les jours à nos cotes. Mardi le 8/4, la police entoure l’université pour une fois de plus. Sortant de rues voisines, des flics delta et mat se mettent à chasser et à frapper n’importe qui. Le résultat de l’opération, c’est l’arrestation d’un étudiant et de 12 immigrés. Au tribunal, le procès va être reporté pour le 23/4, l’étudiant sera libéré mais les immigrés continuent à être détenus à cause d’une décision de la police. Les flics, se servant d’une série des lois administratives racistes, les ont jugés comme « danger pour l’ordre et la sécurité publique ». Autrement dit, les flics ont le droit d’arrêter un immigré quelconque, le charger avec n’importe quoi et décider après coup que son arrestation constitue un « danger pour l’ordre et la sécurité du pays ». Et ce qui suit, c’est l’emprisonnement ou la déportation. Laissant nos pays derrière nous, on pensait qu’on allait continuer à vivre au moins libre. Cette liberté nous a été confisquée dès le moment où l’on est entré en Grèce, même si entrer en Grèce veut dire risquer de mourir dans la mer comme dans le cas des noyés de Farmakonisi et de Mytilini. Une fois en Grèce, on se retrouve dans une prison à ciel ouvert. On nous empêche de travailler par le biais de lois aussi racistes qu’obsolètes. Les flics, les fascistes, les racistes nous persécutent dans les rues. C’est pas seulement Asoee, c’est aussi Monastiraki, Thissio, Omonoia, ça se passe dans tous nos quartiers. On nous stigmatise par le biais de campagnes racistes de désinformation. Selon les medias, nous sommes des voleurs, des tueurs, des porteurs des maladies. Chaque jour nous vivons sous la menace d’être emprisonné dans un commissariat ou dans les camps de détention. La durée de détention augmente de plus en plus : 3 mois au début, puis 6 et 9, aujourd’hui 18 et toujours plus. Avec les opérations des flics devant l’université, on nous interdit de vendre dans la rue ce qui était notre seul moyen de survie. Ce qui était notre seul moyen pour gagner un peu d’argent, pour payer notre location, les factures d’électricité, d’eau, avoir quelque chose a manger. La seule chose qu’on veut est de pouvoir vivre dignement à la sueur de notre front. La Grèce n’a pas compris que nous, les immigrés, nous ne sommes pas un problème. Mais nous pouvons en devenir un.
MIKROFONIKI thissio 22/4 17:00
RASSEMBLEMENT evelpidon 23/4 12:00
Liberte Pour les Arrêtés
COMMUNAUTES DE LUTTE jusqu’à la libération de tous les immigrés
assemblée des immigrés et des solidaires d’asoee
tous les jeudis à 20:00
Enfer grec
Ca fait plus de 2 semaines qu’Asoee est devenu le théâtre d’une démonstration de force par la police. Tous les jours il y a de flics qui stationnent tout autour pour nous faire peur et pour que nous cessions de vendre devant l’université. A cause des élections municipales qui approchent, tous les candidats veulent montrer qui est le plus efficace à rétablir l’ordre dans le centre-ville, qui est le plus sévère contre nous les immigrés, qui est le plus sévère contre les étudiant-e-s qui luttent tous les jours à nos cotes.
Laissant nos pays derrière nous, on pensait qu’on allait continuer à vivre au moins libre. Cette liberté nous a été confisquée dès le moment où on est entré en Grèce, même si entrer en Grèce veut dire risquer de mourir dans la mer comme dans le cas des noyés de Farmakonisi et de Mytilini. Une fois en Grèce, on se retrouve dans une prison à ciel ouvert. On nous empêche de travailler par le biais de lois aussi racistes qu’obsolètes. Les flics, les fascistes, les racistes nous persécutent dans les rues. C’est pas seulement Asoee, c’est aussi Monastiraki, Thissio, Omonoia, ça se passe dans tous nos quartiers. Chaque jour nous vivons sous la menace d’être emprisonner dans un commissariat ou dans les camps de détention. On nous stigmatise par le biais de campagnes racistes de désinformation. Selon les medias, nous sommes des voleurs, des tueurs, des porteurs des maladies.
Et maintenant avec les opérations des flics devant l’université, on nous interdit de vendre dans la rue ce qui était notre seul moyen de survie. Ce qui était notre seul moyen pour gagner un peu d’argent, pour payer notre location, pour payer les factures d’électricité, d’eau, pour avoir quelque chose a manger. La seule chose qu’on veut est de pouvoir vivre dignement avec la sueur de notre front.
Si on peut pas travailler faute de papiers, si on peut pas sortir de nos maisons faute de papiers, si on peut pas s’intégrer faute de papiers, si on peut pas se soigner faute de papiers, pourquoi ne pas nous enfermer dans une chambre et y mettre le feu ?
Nous, nous ne sommes pas des voleurs, des tueurs, des violeurs. On dit partout que les pays du « tiers monde » ne sont pas civilisés. Mais là-bas au moins il n’y a pas cette furie contre les étrangers, avec tant de camps de détention, tant de murs aux frontières, tant de noyades provoquées par des flics. La Grèce est l’un des derniers pays à ne pas comprendre que nous, les immigrés, nous ne sommes pas un problème. Nous, nous voulons un monde sans discriminations, sans racisme, sans injustice, sans riches ni pauvres, nous qui vivons tous les jours avec le souci de la survie, avec la brutalité policière, avec la violence des patrons, nous, nous ne sommes pas un problème. Mais nous pouvons en devenir un.
que les flics se cassent
police partout-justice nulle part
communautés de lutte des locaux et des immigrés à Asoee et partout
assemblée des immigrés et des solidaires d Asoee
(on se rencontre tous les jeudis à 19:00 à ASOEE)
Hip hop live, open mics & party | 14/2/2014 | 20.30 | ASOEE
Pour les 4 détenus lors de la rafle policière à ASOEE le 22-10 | Demonstration 21-12
S’il n’agissait pas de la liberté et de la dignité de 3 hommes, on pourrait parler d’une farce maladroite en quatre actes :
1ère Acte
Mardi le 22 octobre. Une opération policière spectaculaire de plus devant l’université d’ASOEE. Leur but, c’est la répression du commerce des vendeurs de rue. De flics de toute sorte accompagnés de chaînes de télé ainsi que du secrétaire d’Etat, Mitarakis, envahissent l’université. Faisant face aux centaines d’étudiants, ils sont forcés de reculer. Sans que le moindre affrontement ait eu lieu, les flics arrêtent n’importe qui, pourvu qu’il s’agit d’un immigré qui se trouve près de l’université.
2ème Acte
Quatre immigrés se trouvent ainsi chargés des accusations toutes faites : résistance à l’interpellation et tentative de coups et blessures. Amenés devant le tribunal, le juge décide de les remettre en liberté jusqu’au procès. Les flics pourtant ne sont pas d’accord. Ils considèrent trois d’entre-eux comme un ‘danger pour l’ordre et la sûreté publique’ et décident de les garder au commissariat. Leur décision, ils la basent sur les accusations qu’ils ont fabriqué eux-mêmes. Et le tribunal administratif vient ratifier l’action des flics.
3ème Acte
Le 10 décembre. Un procès de plusieurs heures se déroule devant des dizaines de solidaires. Les témoignages drôles et contradictoires des flics s’écroulent. L’issue du procès est positive – tous les quatre sont acquittés. Des applaudissements éclatent dans une salle pleine de solidaires. On reste avec l’impression qu’ils seront bientôt libérés, près de nous.
4ème Acte
Le 11 décembre. Les 3 immigrés sont toujours détenus chez le commissariat pour des raisons dites administratives. La police, en dépit de l’acquittement, fait tout son possible pour prolonger leur détention.
Autrement dit, la vie et la liberté des immigré-e-s se trouvent sous le pouvoir absolu de la police, à la merci de chaque flic raciste. L’Etat a décidé, à travers un tissu des lois administratives racistes, d’accorder aux flics la capacité d’interpeller, d’arrêter, de juger et d’emprisonner les immigré-e-s avec des procédures sommaires hors de tout contrôle. C’est précisément le cas des détenus d’ASOEE. Les flics ont d’abord fait des arrestations au hasard et puis, afin de justifier l’injustifiable, ils privent obstinément les immigrés de leur liberté. Ils ont chargés quatre d’entre-eux avec des accusations fabriquées seulement pour décider ensuite que les détenus posent ‘un danger pour l’ordre et la sûreté publique’. Et, une fois acquittés par le tribunal, les flics prolongent leur détention d’une manière arbitraire et vindicative, crachent leur haine raciste sur ceux qui luttent pour vivre avec dignité contre les discriminations et le terrorisme de l’état.
Personne n’est intimidé devant les accusations fabriquées – nous sommes tou-te-s empli-e-s de rage
Quand la lutte pour la survie s’abandonne à la merci de la police, se perd dans des procédures judiciaires obscures,
est baptisé au nom de danger contre l’ordre et la sûreté publique
Notre réponse est : solidarité et luttes communes des locaux et des immigré-e-s