Solidarité avec les immigrés accusés pour la révolte d’Amygdaleza | Rassemblement Lundi 3 Novembre tribunal Degleri (blv.Alexandras)

Le lundi 3 Novembre commence le procès des immigrés qui sont accusés pour la révolte dans le camp de détention d’Amygdaleza qui a eu lieu en août 2013. Les insurgés se soulevèrent contre la prolongation de la période de détention amenée à une durée indéfinie. Pendant les événements et aussi peu après, 65 immigrés sont d’abord arrêtés et puis chargés avec des accusations très lourdes. Un an après, certains des arrêtés sont incarcérés dans des prisons diverses, d’autres dans des camps de détention, quelques-uns sont libres ou expulsés et 5 se sont évadés et jamais arrêtés par les flics…

Plus précisément, la situation dans les camps par un immigré qui l’a vécue :

« Les centres consistent en la manière dont l’état grec et la police se servent pour torturer les immigrés. Il y en a plusieurs immigrés dedans qui, n’ayant la moindre idée sur la date de leur libération, arrivent à la déraison. Là-bas ils ne nous offrent rien du tout. Seul chose qu’on peut faire dedans c’est dormir tout le temps. L’été, la chaleur est insupportable. La nourriture est de mauvaise qualité et en même temps insuffisante. Pas de vêtements, de médicaments non plus et si quelqu’un de nous tombe malade, les flics eux-mêmes sont les seuls responsables pour appeler le médecin et qu’est-ce qu’ils font? Le plus souvent, soit les flics appellent le médecin avec un retard considérable soit ils restent complètement indifférents. Nous ne pouvons pas contacter nos familles car l’usage de téléphones est interdit, les heures de visite sont très courtes et leur durée limitée change à la guise de flics. Les transferts des détenus dans d’autres camps sont une forme de punition habituelle faisant la communication avec nos aimés plus difficile encore. Les flics, eux, ils entrent dans les cellules quand ils le veulent et frappent les gens. Ils nous traitent comme des objets et pas en tant qu’êtres humains. Nous demandons le changement immédiat de cette situation. »

Et en dehors, la situation à laquelle doit faire face un immigré ne diffère guère et a la forme d’une prison infinie :

« Laissant nos pays derrière nous, on pensait qu’on allait continuer à vivre au moins libre. Cette liberté nous a été confisquée dès le moment où on est entré en Grèce, même si entrer en Grèce veut dire risquer de mourir dans la mer comme dans le cas des noyés de Farmakonisi et de Mytilini. Une fois en Grèce, on se retrouve dans une prison à ciel ouvert. On nous empêche de travailler par le biais de lois aussi racistes qu’obsolètes. Les flics, les fascistes, les racistes nous persécutent dans les rues.  C’est pas seulement Asoee, c’est aussi Monastiraki, Thissio, Omonoia, ça se passe dans tous nos quartiers. Chaque jour nous vivons sous la menace d’être emprisonner dans un commissariat ou dans les camps de détention. On nous stigmatise par le biais de campagnes racistes de désinformation. Selon les medias, nous sommes des voleurs, des tueurs, des porteurs des maladies. »

La révolte d’Amygdaleza est un acte de résistance exceptionnel contre la guerre menée par l’état grec et la partie raciste de la société grecque contre les immigré-e-s. Une guerre avec des assassinats aux frontières, des déportations, des emprisonnement dans les camps de détention ou les commissariats, avec des refus de demandes d’asile, avec une exploitation au travail, des lois racistes, des contrôles de papiers incessants, un voyage aux limites de la détresse et du désespoir.

Pour nous, la seule solution est de trouver des manières de coexister et d’agir collectivement. Locaux et immigrés, sans hiérarchies, sans discriminations de race, sexe ou couleur de peau, unis contre toute forme de barbarie fasciste et policière nous luttons pour créer le monde que nous souhaitons. Nos armes dans cette lutte seront l’égalité et la solidarité.

Solidarité avec tous les immigrés incarcérés

Des centres de détention ? Jamais & nulle part !

Rassemblement Lundi 3 Novembre tribunal Degleri (blv.Alexandras)

Liberte Pour les Arrêtés MIKROFONIKI thissio 22/4 17:00 / RASSEMBLEMENT evelpidon 23/4 12:00

poster-gr-fr

Ca fait plus d’un mois qu’Asoee est devenu le théâtre d’une démonstration de force par la police. Tous les jours il y a des flics qui stationnent tout autour pour nous faire peur et pour que nous cessions de vendre devant l’université. A cause des élections municipales qui approchent, tous les candidats veulent montrer qui est le plus efficace à rétablir l’ordre dans le centre-ville, qui est le plus sévère contre nous les immigrés, qui est le plus sévère contre les étudiant-e-s qui luttent tous les jours à nos cotes. Mardi le 8/4, la police entoure l’université pour une fois de plus. Sortant de rues voisines, des flics delta et mat se mettent à chasser et à frapper n’importe qui. Le résultat de l’opération, c’est l’arrestation d’un étudiant et de 12 immigrés. Au tribunal, le procès va être reporté  pour le 23/4, l’étudiant sera libéré mais les immigrés continuent à être détenus à cause d’une décision de la police. Les flics, se servant d’une série des lois administratives racistes, les ont jugés comme « danger pour l’ordre et la sécurité publique ». Autrement dit, les flics ont le droit d’arrêter un immigré quelconque, le charger avec n’importe quoi et décider après coup que son arrestation constitue un « danger pour l’ordre et la sécurité du pays ». Et ce qui suit, c’est l’emprisonnement ou la déportation. Laissant nos pays derrière nous, on pensait qu’on allait continuer à vivre au moins libre. Cette liberté nous a été confisquée dès le moment où l’on est entré en Grèce, même si entrer en Grèce veut dire risquer de mourir dans la mer comme dans le cas des noyés de Farmakonisi et de Mytilini. Une fois en Grèce, on se retrouve dans une prison à ciel ouvert. On nous empêche de travailler par le biais de lois aussi racistes qu’obsolètes. Les flics, les fascistes, les racistes nous persécutent dans les rues.  C’est pas seulement Asoee, c’est aussi Monastiraki, Thissio, Omonoia, ça se passe dans tous nos quartiers. On nous stigmatise par le biais de campagnes racistes de désinformation. Selon les medias, nous sommes des voleurs, des tueurs, des porteurs des maladies. Chaque jour nous vivons sous la menace d’être emprisonné dans un commissariat ou dans les camps de détention. La durée de détention augmente de plus en plus : 3 mois au début, puis 6 et 9, aujourd’hui 18 et toujours plus. Avec les opérations des flics devant l’université, on nous interdit de vendre dans la rue ce qui était notre seul moyen de survie. Ce qui était notre seul moyen pour gagner un peu d’argent, pour payer notre location, les factures d’électricité, d’eau, avoir quelque chose a manger. La seule chose qu’on veut est de pouvoir vivre dignement à la sueur de notre front. La Grèce n’a pas compris que nous, les immigrés, nous ne sommes pas un problème. Mais nous pouvons en devenir un.

MIKROFONIKI  thissio 22/4 17:00

RASSEMBLEMENT  evelpidon 23/4 12:00

Liberte Pour les Arrêtés

COMMUNAUTES DE LUTTE jusqu’à la libération de tous les immigrés

assemblée des immigrés et des solidaires d’asoee

tous les jeudis à 20:00

Enfer grec

Ca fait plus de 2 semaines qu’Asoee est devenu le théâtre d’une démonstration de force par la police. Tous les jours il y a de flics qui stationnent tout autour pour nous faire peur et pour que nous cessions de vendre devant l’université. A cause des élections municipales qui approchent, tous les candidats veulent montrer qui est le plus efficace à rétablir l’ordre dans le centre-ville, qui est le plus sévère contre nous les immigrés, qui est le plus sévère contre les étudiant-e-s qui luttent tous les jours à nos cotes.

Laissant nos pays derrière nous, on pensait qu’on allait continuer à vivre au moins libre. Cette liberté nous a été confisquée dès le moment où on est entré en Grèce, même si entrer en Grèce veut dire risquer de mourir dans la mer comme dans le cas des noyés de Farmakonisi et de Mytilini. Une fois en Grèce, on se retrouve dans une prison à ciel ouvert. On nous empêche de travailler par le biais de lois aussi racistes qu’obsolètes. Les flics, les fascistes, les racistes nous persécutent dans les rues.  C’est pas seulement Asoee, c’est aussi Monastiraki, Thissio, Omonoia, ça se passe dans tous nos quartiers. Chaque jour nous vivons sous la menace d’être emprisonner dans un commissariat ou dans les camps de détention. On nous stigmatise par le biais de campagnes racistes de désinformation. Selon les medias, nous sommes des voleurs, des tueurs, des porteurs des maladies.

Et maintenant avec les opérations des flics devant l’université, on nous interdit de vendre dans la rue ce qui était notre seul moyen de survie. Ce qui était notre seul moyen pour gagner un peu d’argent, pour payer notre location, pour payer les factures d’électricité, d’eau, pour avoir quelque chose a manger. La seule chose qu’on veut est de pouvoir vivre dignement avec la sueur de notre front.

Si on peut pas travailler faute de papiers, si on peut pas sortir de nos maisons faute de papiers, si on peut pas s’intégrer faute de papiers, si on peut pas se soigner faute de papiers, pourquoi ne pas nous enfermer dans une chambre et y mettre le feu ?

Nous, nous ne sommes pas des voleurs, des tueurs, des violeurs. On dit partout que les pays du « tiers  monde » ne sont pas civilisés. Mais là-bas au moins il n’y a pas cette furie contre les étrangers, avec tant de camps de détention, tant de murs aux frontières, tant de noyades provoquées par des flics. La Grèce est l’un des derniers pays à ne pas comprendre que nous, les immigrés, nous ne sommes pas un problème. Nous, nous voulons un monde sans discriminations, sans racisme, sans injustice, sans riches ni pauvres, nous qui vivons tous les jours avec le souci de la survie, avec la brutalité policière, avec la violence des patrons, nous, nous ne sommes pas un problème. Mais nous pouvons en devenir un.

 

que les flics se cassent

police partout-justice nulle part

communautés de lutte des locaux et des immigrés à Asoee et partout

 

 

assemblée des immigrés et des solidaires d Asoee

(on se rencontre tous les jeudis à 19:00 à ASOEE)