Le 28 décembre

Le 28 décembre, la police a attaqué ASOEE une fois de plus. Cette fois-ci avec l’excuse du petit marché qui se tient devant l’école, l’État a donc choisit de rentrer dans l’université, pour effectuer une perquisition, saisir différentes choses ainsi qu’une station de radio de 98fm. Pendant l’opération, 16 personnes, principalement de nous et quelques passants, ont été arrêté juste à cause de leur couleur. Pendant le transfert au commissariat de Kypseli, nous avons été frappé par les policiers et l’on pouvait voir les marques sur deux d’entre-nous. Ce n’est pas la première fois qu’il y a de la police en-dehors de l’école ou qu’ils attaquent ASOEE, il y a de nombreux incidents. De manière constante, des flics en civil viennent et prennent les choses que nous vendons. De plus, très souvent deux unités de flics anti-émeutes de trouvent aux deux coins des rues de l’école. Ils ont jeté des grenades lacrymogènes et assourdissantes de nombreuses fois, ils nous ont aussi arrêté et pris nos bagages. Pour nous, vendre des choses dans les rues est la seule manière légale de vivre, c’est pour nous un moyen d’avoir un peu d’argent pour manger et payer les factures. C’est notre décision de travailler qui nous fait venir chaque jour devant l’université. Avec ce texte nous voulons parler aux gens, remercier ceux qui nous soutiennent et informer plus de personnes à propos de nos problèmes quotidiens. Nous sommes venus en Europe depuis des pays qui sont en guerre ou détruit économiquement. Nous essayons d’obtenir des papiers, nous attendons pour cela parfois pendant des jours devant Petrou Rally (Allodapon), et il est quasiment impossible d’avoir les papiers dont nous avons besoin pour circuler librement. Nous vivons dans une condition constante d’otages. Mais même dans les cas où nous réussissons à avoir des papiers temporaires, il existe le danger qu’à certains contrôles de police ils ne les prennent ou ne les détruisent. Cela peut venir de policiers ou de personnes qui se prétendent en être, principalement des fascistes. Quand ils nous arrêtent sans papiers, nous restons en prison de 3 mois à 1 an. Nous, en tant que personnes, comprenons la position dans laquelle nous sommes. Nous savons qui nous veut illégaux, pauvres et qui donnent des ordres aux flics, ou permettent les brutalités policières. Nous savons aussi que ce n’est pas par hasard s’ils laissent les fascistes nous frapper, tabasser et tuer des gens. Nous savons aussi que l’État reçoit de l’argent à notre bénéfice et qu’au lieu de nous aider, il construit des murs aux frontières (Evros) et des prisons. Quelques personnes voient comme solution de nous mettre dans une bouteille sans oxygène puis de nous jeter. Mais nous voulons être clair que nous sommes ici, que nous existons. Ici nous pensons important de dire que nous ne sommes pas les seuls à être attaqués dans le quartier. Les derniers mois l’État a attaqué ASOEE, les squats Villa Amalias, Patission 61 & Skaramaga, Lelas Karagianni (qui a été ré-occupé le même jour), tous des endroits de résistance et de solidarité pour nous les immigrés. Au même moment nous faisons constamment face à l’opération policière connue sous le nom de Xenios Zeus et aux attaques racistes des fascistes (la dernière attaque a coûté la vie à un immigré dans le quartier de Petralona). Tous cela montre clairement que le gouvernement veut “nettoyer” le centre d’Athènes. En ce moment, nous sommes le dernier wagon du train, ceux qui résistent et ensuite qui suivra ? La seule solution est de trouver des façons pour vivre ensemble et agir unis contre ce qui se passe et ce qui adviendra. C’est pourquoi nous choisissons de participer danlocaux et immigrés, avec la solidarité et l’égalité de faire face aux attaques que nous subissons et celles à venir.

Locaux et immigrés unis, sans hiérarchies, sans discriminations sur la race, le sexe ou la couleur de peau, font des efforts commun pour un monde meilleur où nous serons tous égaux.

 NOUS NOUS OPPOSONS À TOUS TYPES DE RACISME FASCISTE ET DE BRUTALITÉ POLICIÈRE.

 ENSEMBLE NOUS POUVONS !

 Assemblée d’Immigrés et Solidaires d’ASOEE

Chaque jeudi à 17h00 à ASOEE

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